Dans le cadre d’un accident corporel on entend différents termes que l’on ne comprend pas forcément aujourd’hui nous allons éclaircir celui des victimes directes et indirectes :
- La victime directe du dommage est celle qui subit directement le dommage engendrant le préjudice dont elle demande réparation.
Il s’agit donc de la victime blessée qui doit obtenir la réparation intégrale de son préjudice.
En cas de décès d’une personne, les victimes directes sont les proches qui peuvent subir non seulement un préjudice moral mais également un préjudice économique.
Si la victime du dommage est un enfant mineur, elle est représentée par ses parents (ou son parent survivant). « On rappellera que même sous le régime de l’administration légale pure et simple, les parents d’un enfant mineur victime ne peuvent transiger avec l’assureur du responsable qu’avec l’autorisation du juge des tutelles. »
- La victime indirecte est celle qui est proche de la victime blessée. La notion même de victime indirecte suppose nécessairement la survie de la victime directe du dommage.
Il s’agit donc des proches de la victime directe du dommage. La victime indirecte peut subir un préjudice moral, notamment au titre du préjudice d’accompagnement, mais également un préjudice économique propre : il peut s’agir de frais temporaires de déplacement ou d’hébergement pour visiter la victime blessée, mais il peut également s’agir de pertes de revenus pour assister la victime blessée ou handicapée.
Il convient d’être vigilant en la matière pour ne pas indemniser deux fois le même préjudice.
En effet, les frais occasionnés par les proches peuvent faire l’objet d’une demande desdits proches en leur qualité de victime indirectes, mais ils peuvent également faire l’objet d’une demande de la victime directe au titre des frais divers.
Lorsqu’un conjoint cesse de travailler pour assister l’autre conjoint handicapé, le cumul de l’indemnisation de la tierce personne et des pertes de revenus du conjoint assistant peut conduire à une double indemnisation.