Préjudice Moral et nomenclature Dintilhac
Le préjudice moral fait partie des préjudices liés aux dommages corporels, l’atteinte physique ayant un effet sur la personnalité et le mental de la personne. Il est causé par le fait volontaire ou involontaire d’une personne, causé par un animal ou une chose et peut concerner la victime directe mais aussi ses proches.
Pour les conséquences pathologiques d’un deuil, on parlera de préjudice d’affection.
Quels sont les différents types de préjudices ?
Le préjudice moral regroupe l’ensemble des préjudices extra patrimoniaux listés sur la nomenclature Dintilhac comme les souffrances endurées. Les souffrances endurées sont les souffrances physiques et psychiques et les troubles associés propres à la victime et qu’elle doit endurer depuis le jour de son accident jusqu’à sa consolidation. Outre le poste préjudice moral, le référentiel Dinthilac liste le déficit fonctionnel permanent qui intervient après la consolidation médico-légale de la victime. C’est la réduction définitive du potentiel physique, psychologique ou intellectuel résultant de l’atteinte à l’intégrité anatomo-physiologique médicalement constatée à laquelle s’ajoutent les phénomènes douloureux et les répercussions psychologiques qui résultent de l’atteinte corporelle (Rapport de la commission Dintilhac). Ce poste associe la composante fonctionnelle à la composante algique qui résultent du dommage corporel.
Montant de l’indemnité d’un préjudice moral
A titre indicatif, le référentiel de la Cour d’Appel d’Angers fixe le barème du poste d’indemnisation souffrances endurées de 811 euros à 1 098 euros pour le degré 1 jusqu’à 32 453 euros à 43 907 euros pour un degré 7. Il faut donc avant tout bien évaluer les postes souffrances endurées ou pretium doloris et les postes DFP pour calculer l’indemnisation du préjudice moral de la victime.